12/06/2006

Ch éri, décroche moi la lune

Contrairement à ce que je disais ici concernant la pauvreté des idéaux spatiaux, il semblerait que la machine soit en route pour que l'Homme parte enfin explorer et conquérir d'autres lieux. L'Homo Universum. Si Weber dans son livre présente les hommes comme des spermatozoïdes voués à féconder des planètes ovules, pour ma part, je me demande parfois si l'Homme n'est pas plutôt une cellule cancéreuse de ce grand corps qu'est l'univers. Pour une fois, j'aimerais me tromper...

Ce sont les Etats-Unis qui s'engagent sur ce terrain (déjà Jules Vernes avait anticipé qu'il n'y avait que les Américains capables de réaliser ce projet de la Terre à la Lune...), en envisageant une base lunaire à compter de 2020, opérationnelle en 2024. Voir l'article du Figaro ici si cela vous intéresse. 

Ce projet va permettre de tout remettre à plat sur le plan des avancées scientifiques, qui pourraient avoir des retombées sur la vie sur Terre. Déjà, l'eau des navettes spatiales est recyclable à 80%, la production d'électricité est en partie assurée par électrolyse d'urine (un jour, pisser sera un acte écologique)... Il va ainsi falloir retravailler sur des fusées, apprendre à construire en environnement dépourvu d'oxygène, tout produire (nourriture, plantes, air, eau...) à partir de rien, trouver des parades pour anticiper et se protéger des tempêtes solaires... Pour une fois, la science pourrait peut-être se permettre d'avancer hors période de conflits militaires, ce qui est déjà un espoir.

Ce qu'il faudra toutefois surveiller, c'est que connaissant nos "amis" américains, leur philanthropie est toujours suspecte. D'ores et déjà, les Américains acceptent la collaboration d'autres agences spatiales de la planète (je parle de la Terre), mais de façon limitée Cela sous-entend que des enjeux de pouvoir vont forcément entrer en jeu et que dans ce cadre, les Américains vont chercher à rester les meneurs, et décideurs. Il apparaît également que certaines ressources lunaires pourraient être exploitées pour produire de l'énergie. Il faut y voir là une ambition de répondre à la pénurie prochaine de pétrole, mais aussi une volonté de contrôler ces nouvelles ressources exploitables.

Enfin, pour rester positif, je trouve que c'est tout de même un formidable espoir, pour peu que l'on puisse être acteur. Pour nos enfants, tous les espoirs sont permis...


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