10/16/2007

Al Gore

Le prix nobel de la paix a donc été attribué à un politicien américiain qui a échoué par le passé (il n'a pas été Président des Etats-Unis) pour la réalisation d'un documentaire sur le réchauffement climatique (dire qu'un film Gore est un film d'horreur). Le film est à l'image du prisme américain : simplificateur, avec de gros effets, manichéen... Le nobel s'écarte quelque peu il me semble de ses objectifs initiaux. On a eu par le passé des Prix nobels importants, porteurs de sens : Gorbatchev pour l'arrêt de la guerre froide, Mandela et de Klerk pour l'abolition de l'apartheid, Arafat, Peres et Rabin pour les négociations de paix Israël / Palestine (bon, vous me direz, la suite fait regretter leur absence...), pour le désarmement nucléaire, pour l'éradication des mines anti-personnel... mais depuis 2002, ce n'est pas terrible. Et encore plus ces 2 dernières années.

Je n'ai rien contre le micro-crédit (2006) mais cela ressemble à de la poudre aux yeux et je trouve paradoxal que ce soit un système qui se développe de plus en plus dans les pays dits développés. Cela confirme qu'il y a un problème dans nos organisations économiques et nos systèmes bancaires.

Je n'ai rien contre le problème du réchauffement climatique (2007), mais je ne suis pas convaincu que la diffusion d'un film règle le problème de réhabilitation du vétuste réseau de transport de l'eau
américain dont les fuites annuelles équivalent au manque d'eau en
Afrique; règle le problème de consommation d'énergie des pays émergents qui nous renvoient à notre image du XVIII. L'inertie de la dégradation climatique actuelle s'explique probablement plus de cette époque. Certes c'est à nous de régler le problème, mais il faut arrêter de s'accuser de tous les maux. Je ne suis pas du tout convaincu que nous soyons plus pollueurs que nos aînés des 2 derniers siècles, mais nous devons lutter contre une inertie héritée du passé. A la limite, pourquoi ne pas remettre le prix à schwarzenegger pour sa politique contraignant les entreprises (Californie) à intégrer la dimension environnement dans leurs activités. Là, au moins, c'est du concret.
Personne de remarquable donc en ce qui concerne la lutte contre la prolifération des armes nucléaires, le règlement des conflits en Afghanistan ou surtout en Irak, le développement économique en Afrique, la lutte contre la torture ou pour le développement de la reconnaissance de la convention de Genève (et là pour le coup, un Américain qui reçoit un prix nobel, ça frise l'ironie du sort).



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