3/31/2009

Dans la vraie vie...

Le geste fût précis. Pas de souffrance. Instantané. C'était toujours ainsi. Quand il était dérangé, perturbé, déconcentré, il pouvait virer immédiatement au rouge et d'une calme colère blanche et silencieuse désintégrer l'importun. Froidement, le geste, d'un mouvement sec et radical, coupait ce fil d'Ariane qui rattachait à la vie. Imperturbablement, il ressentait toujours ce frisson coupable, mais dans le même temps cette jouissance de pouvoir décider de la vie et de la mort. Bien entendu, il savait qu'il stoppait probablement un monde infini. Lui-même imaginait parfois faire partie d'un immense microbe qui serait un jour désintégré par une puissance supérieure. Si grande que nous ne pourrions imaginer sa dimension, nous qui imaginons la voie céleste comme infinie. Et pourtant, finalement si peu de choses. Mais c'était ainsi. L'ordre des choses était ainsi fait que lorsqu'il y avait confrontation, le macro atomisait le micro. Bon, en même temps, ça va ! C'est juste un moucheron. Vous allez pas en chier une pendule.

3/26/2009

Pour l ' interdiction de la vente libre des crucifix

A l'annonce de ce fait divers (Lourdes. Elle tue sa mère à coups de crucifix), je n'ai pu m'empêcher de penser qu'il fallait que nos députés légifèrent sur cette vente libre d'objets contendants pouvant déboucher sur des comportements irrationnels. Il est certain que comme pour les jeux vidéos ou l'Internet, une trop forte dose de religion et de ses ustensiles présente des risques certains pour la bonne santé mentale de nos concitoyens. Cette exposition prolongée à ces univers virtuels ne peut que plonger les sujets prédisposés à perdre pied avec la réalité et prêter à conséquences sur leur santé mentale. A défaut de pouvoir interdire la chose, il faudrait à tout le moins que comme pour le tabac, la nourriture, les jeux vidéos, les assurances, la location de voitures, les MST... ces matériels à usage religieux comporte des indications précisant un âge de recommandation à la vente ainsi que le contenu susceptible d'influencer les jeunes  (violence, injures, sexe, ...). Ces indications informatives seraient destinées aux utilisateurs pour assumer leur responsabilité, et non pas à une quelconque forme de répression qui s'appliquerait sur un client enfreignant la limite d'usage suggérée. AMEN !

3/20/2009

Critique de cin éma : n ' h ésite pas à payer ta place !

Intéressante situation hier soir au Grand Journal à l'occasion de la rubrique où les critiques mandatés par Canal livrent quelques adjectifs sur 3 ou 4 sorties de la semaine. Il se trouve qu'en ce qui concerne le film Coco, de et avec Gad Elmaleh, un des 3 critiques censés intervenir nous a expliqués qu'il n'avait pas vu le film car l'accès lui avait été refusé par la production. La raison étant que se critique de La Môme n'avait pas été jugée correcte par la boîte de productions.
Et là, on s'interroge. En fait, ce que je crois comprendre, c'est que ce critique s'est vu refuser l'accès à l'avant-première. En fait, il ne s'est sûrement même pas fait refuser l'accès. Il ne s'est tout simplement pas fait inviter. Et après tout, libre à la production du film d'inviter qui elle veut lors de la sortie d'un film... Alors vexé, le critique a préféré ne pas exercer son métier en payant sa place, ou pire, en allant voir l'objet de son métier, avec le commun des mortels, le public, le jour de la sortie. Non, le critique s'est drapé dans sa toge offusquée d'intellectule de l'art qui fait sa tête de lard. Et seul, face à la caméra de Canal, il a jubilé de son acte de rebellion et de son juste combat où il a risqué sa vie et défendu la cause de la liberté en dénonçant cette production qui ne lui avait pas offert le césame digne de son rang.
C...ard !

L ' apr ès Hadopi... l ' heure H pour d émarrer notre " moveon " à nous

Je ne suis pas un grand fan des mouvements de masse, des effets de moutons, de la bêitse des foules... Pour autant, je pense qu'il y a une légitimité à croire en l'intelligence collective ou sagesse des masses et que le web constitue en ce sens le support qui pouvait manquer pour que de temps en temps, des actions collectives heureuses fassent sens.
J'ai sincèrement cru que le mouvement initié par la Quadrature du net à l'occasion du débat sur l'Hadopi allait constituer un premier signal fort et concret d'une mobilisation collective pouvant influer sur le débat politique. Et rapidement, j'ai eu le sentiment que ce mouvement était, sinon avorté, du moins d'une portée limitée. Déjà sur le Web, où je pensais voir rapidement les photos des profils sur Twitter, Facebook...Etc. se changer en bandeau noir, ce qui est loin d'être le cas. Dans le cadre des médias traditionnels ensuite où je pensais également voir des remontées et analyses du décalage croissant observable et mesurable entre une discussion se déroulant dans l'hémicycle et les discussions se développant sur le Web. J'ai sincèrement cru que nous avions peut-être là enfin notre occasion d'avoir notre Moveon.org à nous... Las, j'ai peut-être été un peu naïf.
Tant pis. Disons que ce ne sera pas pour ce coup-là, mais je maintiens que le mouvement de fond est enclenché et qu'il ne faudra pas grand chose pour qu'il se matérialise. Je n'ai pas forcément d'explications, mais j'ai ressenti les mêmes doutes que Nonovision à cette occasion, et j'ai entraperçu ces quelques pistes d'analyse.
J'ai le sentiment que cela va se jouer dans le temps et je suis finalement assez d'accord avec Nonovision sur le fait que la mémoire du Web fera son effet à l'occasion de prochaines élections. L'erreur est probablement de croire que nous pouvons influer directement, par la voie collective, sur le cours des choses enclenchées. En revanche, il est ceratin que nous pouvons, collectivement, soutenir ou rejeter ce qui est proposé. "C’est peut-être ça le message qu’il convient de faire passer aujourd’hui à nos députés : votez en votre âme et conscience, mais n’oubliez pas que vous avez rendez-vous avec nous d’ici quelques temps... Si nous n’avons pas de mémoire, le web en aura pour nous. Vous aurez des comptes à nous rendre et de plus en plus, grâce à internet, il faudra nous les rendre... sur pièces.
Alors autant vous avertir dès maintenant : lors de la prochaine campagne électorale, nous vous passerons au crible, nous éplucherons vos votes au Parlement, vos prises de parole dans les débats, votre présence dans l’hémicycle... On ne vous a pas encore vraiment fait le coup jusqu’à maintenant (on apprend nous aussi à nous servir d’internet peu à peu), mais désormais, ça, on sait faire. Et on vous promet qu’on le fera. Ça pourrait vous faire tout drôle."
L'erreur est probablement de croire que nous pouvons influer directement, par la voie collective, sur le cours des choses enclenchées.
Il paraît que Désirs d'avenir a été décevant pour beaucoup car peu de propositions soumises ont été reprises sur la plate-forme finale. C'est là où est l'erreur. Cela semble incompréhensible à beaucoup, en particulier lorsqu'il mette sur un même plan cette stratégie, qui n'a finalement pas fonctionné, et celle d'Obama, qui a prouvé son excellence. La stratégie d'Obama n'a pas consisté à établir un programme consensuel, par agrégation de micros-propositions. Obama a fait son job. Il a exprimé une vision et offert du sens à son projet d'organisation de la cité (politis). Il s'est ensuite appuyé sur un réseau qui a adhéré à ces principes et décidé de le soutenir et de le relayer. Il ne faut pas perdre de vue que ce réseau sur lequel il s'est appuyé pré-existait avant l'amorce de sa candidature. Moveon n'a pas été créé par Obama, mais par quelques personnes qui ont proposé un positionnement simple auquel on pouvait adhérer moyennant quelques principes d'actions de terrain. La grande force de Moveon, c'est d'utiliser le réseau pour activer des initiatives de terrain, qui vont de la réunion de quartier à la collecte de fonds pour s'acheter des espaces publicitaires sur les médias de masse.L'action militante n'est pas limitée au Web. Elle est organisée au travers du Web. Ce qui fait toute la différence.
Alors amis politiques, faites votre job. Pensez et proposez une organisation de la cité. Mais rappelez-vous que les internautes sont en train de comprendre que le Web n'est en rien une place pour manifester, mais une place pour s'organiser et décider d'actions concrètes, qui pourront se traduire par des décisions de votes, ou des films, ou des documentaires, ou des achats d'espaces publicitaires...

3/16/2009

Si tu fumes, faut que tu buves, mais pas n ' importe quoi !

S'il était encore besoin de réaffirmer la nécessité d'inscrire l'Europe dans un projet politique, il suffirait de s'intéresser au projet en cours visant à permettre la production de vin rosé par mélange de vin blanc et vin rouge. Aussi incroyable que cela puisse paraître, cette blague grivoise que l'on peut faire en France lorsqu'on veut caricaturer un inculte de la viticulture, est un des combats qui occupe quelque peu Michel Barnier en ce moment. Autant craindre que la prochaine étape risque d'autoriser la production de champagne comme étant un mélange de vin blanc et de Perrier...
On comprend la nécessité de se battre pour le respect d'une production vinicole de qualité à la lecture de cette étude qui prouve (c'est scientifique, donc forcément véridique) que la consommation régulière de vin rouge permet de diminuer le risque de cancer des poumons. Risque d'autant diminué pour les non fumeurs que pour les fumeurs.

3/06/2009

Quand La Rochefoucauld d énonçait Hadopi

La Rochefoucauld est connu pour ses maximes. A n'en pas douter, il était également visionnaire lorsqu'il énonçait que "Les seules bonnes copies sont celles qui nous font voir le ridicule des originaux", faisant ainsi référence il me semble, mais peut-être me trompé-je, au vain combat de l'industrie de la culture qui rêve d'imposer par la loi (Hadopi) un contrôle faisant froid dans le dos.
Je vous invite au passage à lire les avis (très critiques) de la CNIL qui peuvent par moment révéler des organisations prévues par Hadopi qui font froid dans le dos (quand on propose que des personnes soient investies de pouvoirs de perquisitions - même si c'est numérique, et de saisies sans être aucunement assermentée, cela frise le concept de la milice...).
Heureusement que les maximes sont libres, elles.